Engagement 1 : la consommation responsable.
La consommation responsable comme priorité
La consommation responsable est au cœur des préoccupations des Brasseurs de France.
Avec l’ensemble des producteurs de boissons alcoolisées (vins, vins d’apéritifs et spiritueux), les brasseurs ont remis un plan de prévention en juin 2018 au Président de la République.
Les nouveaux repères de consommation d’alcool
L’unité d’alcool est une référence de mesure de la consommation journalière d’alcool définie par l’OMS. Cette unité correspond à 10 g d’alcool pur contenu dans les boissons de manière plus ou moins diluée, selon leur degré alcoolique.
- maximum 10 verres par semaine,
- maximum 2 verres par jour,
- des jours dans la semaine sans consommation.
Il informe également sur le nombre d’unités contenus dans les différents types de boissons alcoolisées selon la taille et le nombre de verres consommés.
Les brasseurs français recommandent également la non consommation dans les situations à risque (grossesse notamment).
Prévention et Modération
Brasseurs de France, la Fédération Française des Spiritueux et la Fédération Française des Vins d’Apéritif ont créé l’association Prévention et Modération, qui a pour mission de fédérer l’ensemble des initiatives des organisations professionnelles en matière de prévention des comportements à risque et de promotion de la consommation responsable.
Prévention et Modération est d’ores et déjà engagée dans la mise en oeuvre du Plan de Prévention des filières, de juin 2018, en étroite collaboration avec Vin & Société.
Le site internet ici :
https://www.preventionetmoderation.org/
Les programmes de l’association se développeront principalement dans trois directions :
Prévention des comportements à risque : outre les femmes enceintes, l’association ciblera en priorité le public sensible des jeunes consommateurs pour prévenir les comportements de binge drinking et tendre par ailleurs à l’application effective de l’interdiction de toute vente d’alcool à des mineurs.
Promotion des comportements responsables : l’association s’attachera à favoriser la responsabilité dans la consommation en valorisant le bon usage des boissons alcoolisées, directement auprès des consommateurs ou par l’intermédiaire des professionnels de la distribution.
Engagement des professionnels : l’association coordonnera enfin les actions d’autorégulation de la filière en matière de communication et de commercialisation, et favorisera la généralisation à tous les opérateurs des meilleures pratiques des entreprises.
Vous pouvez trouver ci-dessous, le rapport d’activité 2019-2020 de Prévention et modération :
Engagement 2 : Le développement durable et l’économie circulaire
Le respect de l’environnement et le développement durable figurent parmi les préoccupations majeures des brasseurs français. C’est donc tout naturellement que la filière s’organise et se mobilise pour toujours plus de proximité dans l’approvisionnement des matières premières, d’économie
circulaire et de préservation des ressources : des bières produites au coeur des territoires à partir d’ingrédients d’origine naturelle issus de l’agriculture française, des emballages fabriqués au plus près et toujours plus recyclés ou réutilisés, des déchets valorisés, des émissions de CO2 maîtrisées, des transports plus propres et la ressource en eau préservée.
En 2019, les brasseurs se sont engagés collectivement à poursuivre les efforts engagés et progresser vers un modèle autour de 3 piliers :
Pilier 1 : la proximité
- Favoriser les circuits courts d’approvisionnement
- Relancer la filière française du houblon
- Développer la culture d’orge de brasserie sur tout le territoire français
- Soutenir le développement de la bière biologique
90% des Français vivent aujourd’hui à moins de vingt minutes d’une brasserie.
La bière est d’abord une production locale : 70% des bières consommées en France sont brassées en France. Une production qui bénéficie en premier
lieu à l’agriculture française, aux producteurs d’emballages français, mais aussi aux 34 000 cafés français dont la bière représente en moyenne 40%
du chiffre d’affaires.
Des matières premières issues de l’agriculture en France
La France est le premier producteur d’orge brassicole de l’Union européenne et le premier exportateur mondial de malt. il est donc naturel que la quasi-totalité de l’orge utilisée pour la bière française provienne de France.
La quasi-totalité de l’orge utilisée pour la bière française provient de France.
Depuis le début des années 2010, les brasseurs, présents dans toutes les régions de France ont souhaité un approvisionnement au plus près
d’orge pour leur malt, favorisant sa culture dans de nouvelles régions comme l’Auvergne Rhône-Alpes, l’Aquitaine, la Bretagne ou même la
Corse.
La renaissance du houblon français
La diversité des bières et le goût actuel pour des bières plus houblonnées sont une chance pour la filière houblon française. Avec 500 hectares de0
houblons cultivés en France essentiellement dans les Flandres et en Alsace, et plus de 800 tonnes récoltées en 2019, la filière est en pleine renaissance.
Les besoins en houblon français sont estimés à 2 500 ha.
Comme pour l’orge, les brasseurs souhaitent développer des houblonnières et des variétés nouvelles au plus près de leur site de production.
On a vu ainsi depuis 3 ans se multiplier les champs de houblon dans et en dehors des zones traditionnelles : en Bretagne, en Normandie, dans le Sud-Ouest, en Auvergne Rhône-Alpes et en Ile-de-France avec une mention spéciale pour la culture urbaine du houblon à Paris.
Un marché bio en progression
La production de bières issues de l’agriculture biologique a augmenté de 30% en 5 ans pour représenter un peu moins de 1% de la production française. Son développement s’accompagne d’une augmentation des surfaces d’orge cultivées en bio ainsi que de la mise en place d’une filière bio de houblon afin de répondre aux attentes des brasseurs.
Pilier 2 : Préserver les ressources
- Continuer à réduire significativement la consommation d’eau en brasserie d’ici 2025
- Optimiser les process de fabrication (méthanisation des effluents, récupération des eaux chaudes, etc.) afin de diminuer au maximum l’empreinte carbone
- Privilégier les transports propres dans nos circuits de distribution
L’éco-conception au service de la prévention des déchets
Les brasseurs travaillent à la réduction du poids des bouteilles en verre et des cartons d’emballages.
Utiliser moins de matières premières, c’est aussi moins d’émissions de CO2. Ainsi, en dix ans, le poids moyen des bouteilles a diminué de 8 grammes, soit une réduction de plusieurs milliers de tonnes de CO2.
Toujours moins d’eau
Une bière est composée de 95% d’eau. Le savoir-faire du brasseur est donc dépendant de cette ressource. L’eau est aussi indispensable au fonctionnement et au nettoyage des outils de production.
En 30 ans, les brasseurs ont diminué en moyenne de 40% la consommation d’eau nécessaire pour la fabrication de la bière et le nettoyage des
installations.
Les nouvelles brasseries intègrent cette exigence dès leur installation. De nombreux brasseurs, quelle que soit leur taille, réutilisent, en effet, l’eau nécessaire au refroidissement du moût après brassage pour la garde, pour la production de leur brassin suivant avec cette eau déjà chauffée.
Cette pratique permet d’économiser un volume d’eau important, ainsi que de l’énergie puisque l’eau arrive dans les cuves de brassage déjà chaude.
Moins de CO2, plus d’oxygène
La réduction de l’empreinte carbone implique la mise en oeuvre de solutions innovantes pour réduire les consommations d’énergies et les émissions de CO2 dans les activités de production, de distribution
et de conception des emballages.
Récupérateurs de chaleur, centrales biogaz, recours aux énergies renouvelables et utilisation du transport ferroviaire figurent parmi les solutions mises en oeuvre en France par les brasseurs pour réduire leurs émissions de CO2 plus nombreux.
Acheter mais aussi vendre au plus près
La majorité des brasseries françaises offre aux consommateurs la possibilité d’acheter leurs bières directement sur le site de production.
30% des bières françaises sont transportées par voie ferrée ou via d’autres transports « propres » comme les véhicules électriques.
Pilier 3 : la circularité
- Tendre vers 100 % de bouteilles en verre recyclées en 2030
- Recycler 90% des canettes en 2025
- Atteindre 0 déchets de production en brasserie et 100% de valorisation (drêches et levures)
- Défendre le réemploi et la consigne dans les cafés, les hôtels, les restaurants et en circuit local dans les magasins, là où c’est d’usage
Atteindre 0 déchets de production en brasserie et 100% de valorisation
(drêches et levures)
Le verre champion du recyclage
Le geste de tri est ancré dans le quotidien des Français depuis 45 ans. Les bouteilles en verre utilisées sont recyclées à 87% et sont composées de 75% en moyenne de verre recyclé (calcin).
Le verre est un matériau recyclable à l’infini en boucle fermée (une bouteille redevient une bouteille).
Désormais notre ambition est de tendre vers 100% de verre recyclé grâce à la densification des points d’apport volontaire, la logistique retour et à la re-mobilisation de tous en faveur du tri sélectif du verre.
Le réemploi et la consigne comme ADN de la brasserie
3 millions de fûts métalliques, d’une durée de vie de 15 ans environ, et 60 millions de bouteilles en verre, sont consignés pour réemploi dans le circuit
des cafés-hôtels-restaurants et en approvisionnement local.
La consigne pour réemploi n’a pas pour vocation à s’étendre sur l’ensemble du territoire en raison des contraintes logistiques et environnementales liées à son utilisation.
Les brasseurs français s’engagent à la défendre partout où elle est pertinente, notamment dans les circuits de distribution courts et là où elle est encore d’usage.
Zéro déchets de production ; seulement des co-produits valorisés
Les drêches de brasserie sont un co-produit végétal issu du malt après le brassage de la bière. 20 kilos de drêches sont produits en moyenne pour chaque hectolitre de bière brassée. Elles sont principalement valorisées pour l’alimentation animale (dans les rations des bovins, des ovins, des porcins ou des équins) et dans la production d’énergie. De plus en plus de nouvelles initiatives émergent telle l’alimentation humaine, avec la fabrication de crackers ou de biscottes. Autre cas original de recyclage des drèches : séchées et compressées, elles sont utilisées comme matériau en menuiserie ou dans le bâtiment.
Un exemple d’économie circulaire dans laquelle le déchet devient une ressource. A l’issue du brassage et de la fermentation, les levures sont également recyclées dans les secteurs alimentaires et cosmétiques.
Engagement 3 : qualité, origine et savoir-faire
Une démarche inédite
La création de la marque collective « Profession Brasseur » s’inscrit dans un contexte favorable pour la bière en France. Elle valorise un écosystème dynamique et riche, où tous les acteurs contribuent au développement et au rayonnement de la brasserie française.
Voir la vidéo témoignage des 3 premiers Brasseurs audités
Trois piliers :
1.Origine
La marque collective « Profession Brasseur » est une garantie d’origine : elle certifie que la bière a été produite (brassée et conditionnée) dans une brasserie française.
2.Qualité
Pour que ses bières arborent la marque « Profession Brasseur », le brasseur doit respecter les règles d’hygiène et de traçabilité, contrôler les matières premières et le produit aux différentes étapes de la production afin de garantir le savoir-faire brassicole français et la qualité du produit fini.
Chaque brasseur volontaire est certifié par un audit initial, renouvelé tous les deux ans au moins par Certipaq, leader du contrôle des signes officiels de qualité et d’origine.
3.Savoir-Faire
La marque collective « Profession Brasseur » privilégie les professionnels qui disposent de leur propre outil de production et qui sont brasseurs de métier. Ainsi, le brasseur doit avoir au moins 3 ans d’expérience dans la profession ou être diplômé du « titre brasseur ». Enfin, la marque de bière doit appartenir à la brasserie dans laquelle il exerce son talent.
L’Ensemble de ces critères s’inscrit dans le respect d’une éthique spécifique à la production et à la distribution d’une boisson alcoolisée.
Les audits de certification sont effectués par Certipaq. Ils ont debuté au mois de février et ont vocation à s’accélérer au fur et à mesure de la montée en puissance de la marque collective et de son succès.
CERTIPAQ est l’organisme certificateur indépendant et reconnu spécialisé dans le contrôle des signes de qualité. Il est la référence dans le domaine de la qualité et de l’origine.