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Brasseurs de France en appelle à des mesures pour accompagner la filière !

Brasseurs de France publie sa nouvelle enquête menée avec la CPME sur la situation économique des brasseries françaises. L’étude confirme la fragilité de la filière brassicole, après deux années de COVID et l’actuelle période inflationniste. A ce titre, l’année 2024 devrait être une année décisive pour la filière brassicole pour renouer avec une dynamique de croissance, sous réserve du déploiement d’une série de propositions.

2023 : une année morose qui confirme les difficultés économiques des brasseries

Le bilan de l’année 2023 dressé par l’enquête est sans appel : la plupart des brasseurs constate une dégradation de leur situation globale. Un brasseur sur deux subit une baisse de sa trésorerie.

Les raisons sont multiples, la première étant la hausse des coûts de production directs et indirects que subissent nos brasseurs. L’énergie demeure à ce titre le poste de dépense le plus préoccupant, avec 81 % des dirigeants affirmant que c’est actuellement un problème pour leur entreprise.

L’année 2023 a été fortement marquée par l’inflation des produits alimentaires, ce qui a contraint les consommateurs à procéder à des arbitrages dans leurs achats du quotidien : le marché brassicole de la grande distribution affiche une baisse d’environ -4,5% en volume sur l’année par rapport à 2022.

Enfin, la météo estivale très maussade sur l’ensemble du territoire n’a pas favorisé le marché du hors domicile.

Résultat, près de 2/3 des brasseries déclarent que leur taux de marge a baissé entre 2019 et aujourd’hui. Banque de France recense pour l’année 2023, près de 60 défaillances d’entreprises brassicoles. Il y en avait 14 en 2022.

L’accès au financement se durcit et pèse sur la pérennité des brasseries

La situation économique a un impact majeur sur l’accès au prêt bancaire : 80% des brasseries interrogées ont remarqué un durcissement dans les conditions de prêts des banques. Les chefs d’entreprise pointent en premier lieu des frais élevés de financements.

Ce durcissement s’accompagne d’un nombre important de refus. Parmi les raisons, on trouve : un taux d’endettement déjà trop élevé, un bilan de l’entreprise détérioré et un manque de visibilité sur l’avenir de l’entreprise et du marché.

Enfin, parmi les entreprises ayant contracté un PGE, 1 brasserie sur deux admet rencontrer des difficultés à le rembourser, tandis que 2/3 des brasseries demandent un étalement de leurs remboursements.

La filière brassicole : quelles perspectives pour 2024 ?

Pour Magali Filhue, Déléguée Générale de Brasseurs de France : « La filière brassicole, inscrite au patrimoine culturel, gastronomique et paysager protégé de la France, représente un fleuron de l’agroalimentaire français, un acteur fort de notre souveraineté, avec 2500 brasseries, dans tous les départements. Il en va de notre responsabilité collective d’accompagner cette filière ».

L’année 2024 peut permettre à la filière brassicole de renouer avec une dynamique de croissance, en retrouvant son niveau de 2019.

Pour cela, Brasseurs de France va soumettre aux pouvoirs publics des propositions dans les prochains jours :

  • Mettre en place un soutien à la trésorerie ;
  • Etaler le remboursement des PGE ;
  • Mettre en place un moratoire sur la fiscalité ;
  • Simplifier les procédures et améliorer la lisibilité des dispositifs de soutien à l’investissement et à l’innovation ;
  • Garantir une stabilité juridique.

Retrouvez notre communiqué de presse et l’ensemble des résultats en cliquant ici